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Médecin responsable: Pr. O. De Witte
La chirurgie transsphénoïdale pour les adénomes hypophysaires :
Les adénomes hypophysaires sont des tumeurs provenant de l’hypophyse. Il s’agit généralement de tumeurs bénignes, souvent sécrétantes, c’est-à-dire assurant une sécrétion d’hormones, ou alors non sécrétantes.
L’adénome hypophysaire sécrétant la plus commun est le prolactinome. Une concentration excessive de prolactine dans le sang peut provoquer une irrégularité voire un arrêt des règles chez les femmes, une baisse de la libido ou des troubles de l’érection chez les hommes. Dans les cas de prolactinome, le 1er traitement est purement médical, réduisant la taille de l’adénome ainsi que la sécrétion de prolactine, permettant alors de faire disparaitre l’ensemble des problèmes liés à la sécrétion. Généralement, cette prise en charge est réalisée par les endocrinologues. Certains adénomes hypophysaires sécrétants nécessitent une intervention chirurgicale, lorsque la sécrétion d’hormones de croissance est importante (GH), responsable alors d’une acromégalie (c’est-à-dire d’une taille excessive chez l’enfant ou d’une modification de la taille des mains et des pieds, ainsi que du visage chez le adultes) ou bien d’un syndrome de cushing, avec une sécrétion pour l’ACTH beaucoup trop importante, donnant un taux de cortisol beaucoup trop élevé.
Les tumeurs hypophysaires non sécrétantes ne produisent pas d’hormone. Les diagnostiquer est alors plus compliqué : vu l’absence de sécrétion hormonale, elles ne se traduisent cliniquement que lorsqu’elles ont une taille assez conséquente, c’est-à-dire lorsqu’elles sont responsables d’une compression du chiasma optique (troubles de la vision), ou qu’elles entravent le bon fonctionnement de l’hypophyse. Dans ce cas, le traitement est purement chirurgical.
Comment s’effectue cette chirurgie ? Il s’agit d’une prise en charge chirurgicale pluridisciplinaire, réalisée par un neurochirurgien et un ORL. L’’intervention est réalisée par voie endoscopique et « transsphénoïdale ».
Notre service pratique cette approche multidisciplinaire, en y associant l’utilisation de la résonance intra-opératoire, qui permet de contrôler la qualité de la résection (cf. film ci-joint ). La tumeur est réséquée à l’aide de petites curettes, qui permettent d’enlever des tumeurs de taille importante. Les images 1 et 2 montrent une imagerie intra-opératoire, c’est-à-dire une résonance magnétique réalisée avant et après l’intervention, permettant de confirmer la résection de l’ensemble de la lésion.
L’intervention en elle-même dure environ une heure, le patient étant en salle d’opération pendant ± 3 heures en comptant le temps nécessaire pour l’endormir et réaliser l’imagerie pré- et post-intervention. Il passe ensuite une nuit aux Soins Intensifs afin de bien vérifier l’apparition éventuelle de tout trouble endocrinologique.